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Sites remarquables

Le charmant village de Piedicorte-di-Gaggio s’élève sur un promontoire dominant la vallée du Tavignano d’où l’on découvre un vaste panorama sur la plaine d’Aléria et la mer Tyrrhénienne, tandis qu’à l’Ouest se détachent le mont d’Oro et le mont Rotondo. L’église paroissiale présente une superbe façade du 18è siècle et un clocher massif à la base duquel est encastrée une archivolte romane du 12è siècle, décorée de quatre monstres ailés et surmontant un linteau orné d’entrelacs. 

Lieux et monuments

Église paroissiale Notre-Dame de l’Assomption

L’église paroissiale Notre-Dame-de-l’Assomption présente une superbe façade du 18è siècle et un clocher massif à la base duquel est encastrée une archivolte romane du 12è siècle classée Monument historique, décorée de quatre monstres ailés et surmontant un linteau orné d’entrelacs. C’est un édifice du XIXè siècle. Elle présente une façade principale baroque, avec, accolé, un magnifique clocher classé à quatre étages aux murs en pierres apparentes, construit en 1821, comme gravé sur le tympan depuis emmuré, avec le réemploi de matériaux romans (masques humains, linteau décoré). L’intérieur est composé de part et d’autre de la nef centrale, de sept autels ornés de toiles anciennes dont une Descente de Croix, une statue en bois de saint Antoine, ainsi que de la momie de saint Clément. 

Momie de Saint Clément

Orgue de l’église paroissiale

L’orgue de l’église paroissiale de Pedicorti a été construit par la Ditta Agati-Tronci en l’année 1900. Cet instrument occupe dans le parc instrumental insulaire une place particulière à plusieurs titres. Alors que le Cap Corse ou la Balagne concentrent la majeure partie des instruments, le Cortenais offre peu d’orgues au plaisir du visiteur ou aux convenances de l’utilisateur. Celui de Pedicorti est donc un témoin important dans une région où l’orgue à tuyaux est peu présent. Pour plus de renseignements sur l’orgue en Corse, on se référera à l’excellent site Organ’Isula établissant un inventaire des orgues en Corse. Il est aussi le dernier représentant d’un style bien particulier, provenant d’Italie et répandu en Corse à la fin du XIXe siècle : une facture où un savoir-faire artisanal très ancien est mis au service d’une pensée déjà semi-industrielle. Ce parti-pris permettait vraisemblablement de baisser les prix de revient à une époque où la concurrence se montrait de plus en plus âpre. Détail intéressant, plusieurs grandes pièces en bois du buffet, à l’intérieur, ont conservé des étiquettes de colisage, celles utilisées lors du premier voyage de livraison en provenance d’Italie par le port de Livorno en 1900.

L’instrument est actuellement l’outil privilégié d’une animation musicale constante et de qualité : concert d’orgue seul ou en alternance avec des ensembles vocaux et instrumentaux, toujours très prisé par un public devenu fidèle à ces évènements.

L’orgue a fait l’objet de plusieurs relevages, destinés à l’entretenir, preuve de la bienveillante attention qui s’est régulièrement exercée à son égard : en 1977 par Serge Grolleau facteur d’orgues à Bordeaux, en 1992 par Antoine Massoni facteur d’orgues à Pigna, et en 2009 par Jean-Louis Loriaut facteur d’orgues à Cervioni. Chacune de ces interventions n’a rien modifié de l’instrument d’origine, veillant scrupuleusement à son intégrale conservation.

Le buffet de l’orgue possède un clavier de 56 touches (de do1 à sol5), plaqué en ivoire, et un pédalier de 13 touches (de do1 à do2). On dénombre 597 tuyaux répartis en 10 jeux dont les noms suivent. Certains jeux sont divisés en basses et dessus entre le mi3 et le fa3, ou n’appartiennent qu’au-dessus. Un onzième jeu, original et propre à ce style de facture, appelé Campanelli, fait sonner à partir du clavier des timbres ou cloches en laiton accordés suivant la gamme. Les matériaux utilisés pour la construction de l’orgue sont, pour les tuyaux, l’étain, le plomb, le fer-blanc, le sapin et pour le reste de l’instrument, le peuplier, le noyer, la peau de mouton, le feutre, le fer forgé, le laiton. Deux pédales agrémentent les commodités : un polisire (appel des jeux par combinaison séparée) et un tira-ripieno (appel en une seule fois de l’ensemble des jeux principaux). La dernière touche du pédalier fait jouer deux tuyaux de bois (Tamburo), légèrement discordés, produisant un léger roulement donnant un effet de tambour. Une manette appelée Terza mano permet la doublure mécanique à l’octave supérieure de la moitié aiguë du clavier, procurant ainsi un effet d’intensité supplémentaire dans les tutti. Bien qu’un ventilateur électrique ait été installé en 1977, l’orgue conserve son ancien système de production manuelle du vent par un levier latéral, nécessitant alors, comme auparavant, la présence d’un souffleur. Suivant l’habitude des orgues italiennes installées en Corse, un rideau en tissu, manié par une cordelette depuis l’extérieur, peut se dérouler devant les tuyaux de la façade lorsque l’on a fini de jouer.

Toutes ces particularités traduisent fidèlement l’époque de construction de cet orgue : d’une part la révolution industrielle, le machinisme, la séparation des tâches, la sérialisation des produits. Tous les instruments réalisés par Agati-Tronci, bien que possédant chacun leur personnalité, sont construits en série. D’autre part l’imitation de l’Orchestre symphonique et de l’Opéra, deux des événements majeurs du XIXe siècle musical, avec l’instrument-piano. Le mouvement du rideau, les accessoires pour passer rapidement du doux au forte et surtout l’imitation des timbres des voix solistes de l’orchestre en sont des témoignages probants.

La Trompette et le Tambour sont aussi là pour rappeler un siècle militaire, voué à la construction d’une unité italienne. Tout ceci se surajoute au vieux fond archaïsant et intouché du Ripieno, la cellule originelle de l’orgue à tuyaux en Europe, l’Italie étant le pays où cette matrice est restée le plus longtemps figée, ayant atteint très tôt un équilibre jugé satisfaisant.

Patrimoine culturel

En plus des édifices religieux précités, plusieurs ouvrages et monuments sont là pour rappeler l’Histoire du village :

  • Monument aux morts, situé en bordure de la route D 14 au centre du village ;
  • Pont Laricio à trois arches sur le Tavignano, au lieu-dit Pont de Piedicorte.

Au bord de la route d’accès au village de Piedicorte-di-Gaggio, au niveau du lavoir de Pontaverada, on peut observer deux magnifiques pillows lavas. Ces pillows lavas (laves en coussin) forment une falaise et ont en moyenne 50 cm de diamètre. Les textures magmatiques : variolite, planchers superposés, … sont très bien préservées. Leur teinte bleutée témoigne pourtant qu’ils sont passés dans les conditions du faciès Schistes Bleus, comme le prouve, en lame mince, la présence de Glaucophane, Lawsonite, Albite.

Les paliers superposés montrent que le débit de la lave a diminué, à plusieurs reprises, dans la canalisation que représente le pillow (voir schéma ici). Le plancher le « plus bas », proche de la croûte externe du pillow, se trouvait initialement au sommet. (Coordonnées : N 42°14’12 » – E 9°19’01 »)

Patrimoine naturel

ZNIEFF

La commune est concernée par deux zones naturelles d’intérêt écologique, faunistique et floristique de 2e génération :

Basse vallée du Tavignano

Dix communes se partagent cette zone d’une superficie de 1 057 ha qui s’étale le long du fleuve, depuis Aléria jusqu’au pont de Noceta. La basse vallée du Tavignano est le seul endroit de Corse où l’Alose feinte se reproduit actuellement ; le fleuve abrite en outre la blennie fluviatile et de nombreux invertébrés macrobenthiques déterminants.

Châtaigneraies et bois des versants sud et ouest du massif du San Petrone

Cette ZNIEFF 940004202 (2e génération) concerne les formations boisées de 23 communes de la Castagniccia occidentale et du Bozio. La couverture forestière de ce secteur est moins homogène et morcelée en différentes unités. Les châtaigneraies moins omniprésentes qu’en petite Castagniccia, constituent néanmoins un élément marquant dans le paysage. Les peuplements forestiers sont composés également de chênes verts, de chênes blancs, d’aulnes cordés, et de boisements épars de résineux.

Natura 2000

Site d’Intérêt Communautaire (Dir. Habitat)

Basse vallée du Tavignano

La Basse vallée du Tavignano abrite un SIC de la directive « Habitats, faune, flore », d’une superficie de 770 ha concernant sept communes : Aléria, Altiani, Antisanti, Erbajolo, Focicchia, Giuncaggio, Noceta, Piedicorte-di-Gaggio et Venaco. L’importance du site réside dans le fait qu’il est le seul endroit de Corse où l’Alose feinte se reproduit actuellement. S’y trouve également la plus grosse colonie de Corse de murins à oreilles échancrées (Myotis emarginatus (E. Geoffroy, 1806) (annexe II) et plusieurs colonies importantes de Petits Rhinolophes. Le SIC est inscrit à l’Inventaire national du patrimoine naturel sous la fiche FR9400602 – Basse vallée du Tavignano

Autres Lieux à Voir et Activités à Faire

Musée de la Corse à Corte

Musée Départemental d’Archéologie d’Aléria à Aleria

Musée Départemental Pascal Paoli à Morosaglia

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